lundi 30 septembre 2013

La logique émotionnelle

La logique émotionnelle. La combinaison des deux m'a interpellée, termes en effet qu'on aurait plutôt tendance à opposer. La fondatrice se nomme Catherine Aimelet-Périssol. Elle s'est basée sur les développements des neurosciences et les travaux d'Henri Laborit sur le stress. 

"Peur, colère, tristesse… l’émotion raconte notre ignorance, notre impuissance quand une situation nous échappe car nous ne savons pas comment y faire face. Les comportements réactifs de fuite, lutte et repli sur soi qui leur sont associés sont des mouvements intelligents du corps et de l’esprit pour s’adapter dans l’urgence, pour nourrir quand même nos besoins fondamentaux malgré le risque de la situation.

Nos émotions sont issues du dialogue corps esprit pour répondre à une intention intelligente de vie. Même la peur, jusqu’à l’angoisse et les phobies, la colère, jusqu’à l’agressivité et la violence, et la tristesse jusqu’au repli stratégique et la dépression, s’inscrivent dans cette logique de vie. D’où l’importance d’en comprendre le message avant d’atteindre ces extrêmes." *

Besoins Signaux corporelsRéaction de défense
Raison d’êtreTristesseRepli
(Initiatives personnelles / Harmonie)
Identité ColèreLutte
(Appartenance / Différence)
Sécurité PeurFuite
(Sûreté / Liberté)

En étant attentif à ce qui se passe en nous et donc à l'écoute de ses émotions, il nous est ainsi possible d'en prendre conscience et de trouver le meilleur moyen dans chaque situation de nourrir notre besoin. Et plus précisément de rééquilibrer la polarité du besoin déficiente, dans une situation donnée (exemple : les deux polarités de la sécurité sont la sûreté et la liberté). 

Dans quelle mesure cela favoriserait-il des environnements de travail où il fait bien être ? En partant peut-être du postulat que les organisations sont avant tout une histoire d'hommes et que plus les hommes qui la composent seront à même de prendre conscience de leurs émotions pour nourrir leur besoin, plus ils seront satisfaits.. Et pour aller plus loin, nous pouvons présupposer qu'ils seront disposés et disponibles pour le reste, ce qui est loin d'être négligeable.


jeudi 26 septembre 2013

L'Holacracy au service de la structure (et de la joie ?)


Après un été riche en voyages et rencontres, me voici repartie sur la route de la découverte de ce qui pourrait apporter plus de joie et de bien-être au travail. Après une première tentative avortée, j'assiste le mercredi 25 septembre à une introduction de 4h à l'Holacracy, donnée par Bernard Marie Chiquet fondateur d'IGI Partners. Ce nouveau mode de gouvernance se base sur la rupture. La rupture au service du changement managérial des organisations. L'objectif étant de créer un environnement de travail simple et sain pour développer les capacités des individus et des organisations.


L'Holacracy repose sur deux concepts, l'organisation et le pilotage dynamique. L'organisation y est vu comme un être vivant avec son identité propre et des tensions pour évoluer vers sa raison d'être.  Le pilotage dynamique, s'apparentant au concept d'agilité qui encourage l'expérimentation et l'itération, soit le même processus d'apprentissage que celui que nous utilisons quand nous apprenons à marcher. Ou autrement dit, prévoir et contrôler à ressentir et ajuster.


Cette gouvernance de l'organisation au service de la raison d'être via les personnes est un nouveau système d'autorité distribuée (pas de chefs et mise en place de rôles). Et dans les faits ? L'Holacracy sert la gouvernance et les opérations. Nous avons ainsi pu expérimenter en 4h, une réunion de gouvernance et une réunion dite de triage pour les opérations. Une réunion de gouvernance a pour objectif de s'organiser pour clarifier le "qui fait quoi" en permettant notamment de traiter les tensions de chacun (écart entre ce qui est - la réalité - et ce qu'il pourrait être - potentiel). Pour la réunion de triage, le but est de synchroniser l'équipe et lever les contraintes et de définir ainsi les prochaines actions et projets. 

Encore au stade d'innovation, quelques entreprises américaines (berceau du mouvement) et françaises ont néanmoins déjà sauté le pas. Difficile de résumer 4h de contenu, de mise en pratique et d'échanges, mais ce à quoi j'ai pu assister a clairement attiré mon attention. De là à affirmer que ce nouveau mode de gouvernance serait le modèle à adopter pour favoriser un environnement de travail plus enthousiasmant, je vous laisse essayer et m'en dire plus...